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Jordanie : Une tentative de coup d’Etat déjouée ?

Un demi-frère du roi de Jordanie Abdallah II et ancien prince héritier, Hamza, a été appelé à arrêter des activités pouvant nuire à la sécurité du royaume, a déclaré samedi l'armée dans un communiqué.

Dans le même temps, l'agence de presse officielle Petra a indiqué que les autorités avaient arrêté un ancien conseiller du roi Abdallah II et d'autres personnes pour "des raisons de sécurité".

Dans un communiqué, le président des chefs d'Etat major, le général Youssef Huneiti, a démenti que le prince Hamza ait été arrêté avec ces personnes.

"Ce qui a été publié à propos de l'arrestation du prince Hamza n'est pas vrai", a-t-il dit, ajoutant que, cependant, il avait été "appelé à arrêter des activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume".

Le quotidien américain Washington Post avait indiqué plus tôt que le prince Hamza avait été "placé sous restrictions" dans son palais d'Amman dans le cadre d'une enquête sur un complot présumé visant à renverser Abdallah II.

"Cette décision faisait suite à la découverte de ce que des responsables du palais ont décrit comme un complot complexe et de grande envergure qui comprenait au moins un autre membre de la famille royale ainsi que des chefs tribaux et des membres de la direction de la sécurité du pays", a-t-il indiqué, citant un haut responsable des services de renseignements du Moyen-Orient.

Huneiti a déclaré qu'une enquête était en cours et que ses résultats seraient annoncés plus tard.

"Toutes les mesures qui ont été prises l'ont été dans le cadre de la loi et après une enquête approfondie", a-t-il ajouté.

"Personne n'est au-dessus de la loi. La sécurité et la stabilité de la Jordanie passent avant tout."

Des vidéos mises en ligne ont montré un déploiement massif de la police près des palais royaux, dans le quartier de Dabouq à Amman.

L'agence Petra a fait état de l'arrestation de Bassem Awadallah, qui était chef de la Cour royale de 2007 à 2008, avec notamment Cherif Hassan ben Zaid, citant une source de sécurité qui n'a pas précisé le nombre total de personnes arrêtées.

Les deux hommes ont été arrêtés pour des "raisons de sécurité" après une opération sécuritaire, a indiqué la source, ajoutant qu'une enquête était en cours.

Bassem Awadallah, ancien ministre des Finances et du Plan, était très proche du roi jordanien mais aussi une figure controversée en Jordanie.

Avant de devenir chef de la cour royale en 2007, il était chef du cabinet du roi en 2006.

Bassem Awadallah a finalement démissionné de son poste de chef de la Cour royale en 2008 après avoir été vivement critiqué pour son ingérence présumée dans des questions politiques et économiques controversées.

Il avait été accusé par certains députés et autres politiciens ainsi que par des journalistes de s'ingérer dans les plans de privatisation du pays.